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Danser avec la vague d’Amour

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Article de Fabienne Courmont
http://www.danse-de-l-etre.fr

Dans mon parcours de danseuse depuis l’âge de 8 ans, et dans mes voyages – qui m’ont fait cheminer à travers différentes formes de danses et traditions – j’étais à la recherche d’une danse universelle qui, au delà de la forme, recrée l’unité corps-âme-esprit. Je me situe maintenant dans une lignée de danseurs qui tissent la trame de la danse depuis la nuit des temps afin de célébrer la vie, relier la terre et le ciel, la matière et l’esprit. De ce cheminement est né un enseignement universel, une danse libre, qui est l’expression de l’Être : la « Danse de l’Être © ».

La quête d’Unité qui m’habite depuis toujours dans l’expression de mon Art, n’est-elle pas maintenant plus que jamais devenue une nécessité pour chacun et pour l’humanité ? Comment passer de la dualité à l’unité afin de retrouver la fluidité dans notre vie ? Je crois que la clé est dans le corps et dans le coeur. Si nous regardons notre corps, il est composé de milliard de cellules. Nous sommes un microcosme à l’image du macrocosme. Toutes ces cellules vibrent et dansent à différentes fréquences plus ou moins denses. Dans la pratique de la Danse de l’Être ©, nous relions le souffle, l’intention du coeur et le geste. Lorsque le souffle habite notre corps dans chacune de nos cellules et chacun de nos gestes, nous commençons à activer notre corps d’énergie. Puis nous ouvrons la porte du coeur pour que l’énergie de vie activée dans notre corps-cosmos s’élève à la fréquence de l’amour, celle de l’Être. Nous exprimons alors le meilleur de nous-même dans notre danse, ce qu’il y a de plus beau et de plus vrai en nous. C’est un voyage initiatique à travers le mouvement car, pour que notre Être danse à travers nous, il est demandé de lâcher la volonté personnelle. L’ego et le mental bloquent le mouvement de vie.

Le premier mouvement de la danse de l’Être © est donc de s’abandonner, de lâcher-prise pour se laisser porter par la vague d’énergie-lumière qui peut alors nous traverser. Le deuxième mouvement est une lente descente consciente, une méditation en mouvement jusqu’au coeur de la cellule par le Butô de la lumière ©. Pour s’élever il faut d’abord descendre. Là commence la danse de transmutation, car la Lumière révèle l’ombre et libère les mémoires cellulaires qui entravent le libre mouvement de notre Être. Le troisième mouvement est spirale. Ancrés dans la terre, connectés au cosmos et centrés dans le coeur, nous créons une double spirale ascendante-descendante qui permet la transmutation du corps par la Lumière. C’est la noce alchimique dans le creuset du coeur des énergies terrestres et célestes, féminines et masculines. Nous recréons ainsi l’Unité primordiale. Nous dansons alors avec la vague. Nous nous laissons porter par elle, nous sommes la vague… Comme dans tout mouvement de vague, il y a une crête et un creux, une inspiration et une expiration. Dans la présence à notre Être, nous apprenons à accompagner ce mouvement de la vie qui est un mouvement cyclique. Alors nous pouvons accueillir sans résister, dans la fluidité, la grande vague d’amour universelle qui déferle actuellement sur la Terre.

Le danseur-passeur de lumière, vers un renouveau de la danse sacrée

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Article de Fabienne Courmont
http://www.danse-de-l-etre.fr

Notre monde matérialiste a besoin de retrouver le lien avec le sacré. La danse est pour moi ce lien vivant. En Occident malheureusement elle a depuis longtemps perdu les racines qui la reliaient à une tradition spirituelle, la religion ayant séparé le corps et l’âme.

“La danse de l’Être”tente d’approcher ce mystère de l’indicible en reliant le corps, l’âme et l’esprit. Pour cela, je dirais qu’elle est à la fois un art et un art-thérapie, transcendé par un troisième élément qui est la dimension sacrée de la danse. Je parlerais plutôt de la fonction de danseur-passeur de lumière, faisant référence à un archétype ancien où la danse était l’Art qui permettait le passage d’un monde à l’autre.J’aimerais pour cela vous partager la vision qui m’habite d’un archétype des temps anciens de “danseuse-passeuse de lumière”. Elle dansait dans les temples ou dans la nature. Sa danse, en harmonie avec le lieu, les éléments, la communauté et en lien avec l’Esprit permettait la connexion Terre-Homme-Ciel.
Son corps habité était un temple vivant et vibrant où l’Esprit pouvait descendre. Dans sa reliance corps-âme-esprit, elle faisait le pont entre les mondes. Son costume était l’univers. Ses gestes et les formes qu’elle créait, étaient comme un mandala ou figure géométrique sacrée qu’elle traçait dans l’éther.
Son rôle était d’harmoniser, équilibrer, élever la vibration des lieux ou des personnes, alchimiser le lourd en léger, amener les mondes de beauté sur Terre. Parfois accompagnée d’un danseur, ils symbolisaient dans leur danse l’union sacrée, une des portes d’accès à l’Êtreté.Cet Art de la danse des temps anciens est de plus en plus présent en moi. Je crois qu’il est inscrit en chacun de nous, femme ou homme. Ne serait-il pas en train de revenir pour nous souvenir de ce que nous sommes réellement : des Êtres de lumière ?
Je crois qu’un renouveau de la danse sacrée est nécessaire pour notre monde matérialiste moderne en décrépitude, perdu dans les méandres de l’égo. Je citerais Isadora Duncan, femme visionnaire et initiatrice de la danse libre, disant en 1909 : “La danse de l’avenir sera un art hautement spirituel comme au temps des Grecs. Car un art qui n’est pas spirituel n’est pas un art, c’est une marchandise quelconque”.Ce renouveau du sacré dans l’art auquel je me consacre avec la “danse de l’Être” est pour moi un appel du Vivant, un hymne à la vie, une ode à la nouvelle Terre en train d’émerger.